9 revelations chap 1
L’œil
En cette nuit que je marchais en solitaire
J’errais seul dans cet obscur repère
Que nul ne pourrait y être à cette heure
Mais en cette nuit, j’étais sans peur
Je tenais ma précieuse lettre, mon bien
Attendant de sceller mes désirs par ce lien
Les rafales de vent serinant le même son
Je sentais sa présence et j’en avais des frissons
J’avais tellement espéré ce jour, ce vendredi
Le treize de ce mois, que mes paires ont tant médit
Ce jour, celui de mon réveil, de mon élévation par ce rituel,
Elaboré, conçus et préparé pour son appel.
Un monde de vice tel est ce monde en dérision
Rien que du mépris et du dégout j’en éprouve de par mes lésions
Je les mettrais tous en pâture volontiers comme sacrifice
Leur sang va d’emblée me renforcer, ainsi seront-ils lapidé de tout vice ?
Immondes soient-ils, je baignais dans la fange de leurs pulsions
Désespérées, naturelles et simples ; ce qui fut le début de ma transformation
Un esprit candide devenant subitement fourbe et machiavélique
Dont le sadisme, et la perfidie se tournèrent vers le gothique.
Ainsi soit-il qu’en cette nuit je me tienne la
Debout et lassé sur cette terre à trépas
Vidée, et abandonné, afin d’être contracter par les ténèbres
Pour y résider, les rafales chantant des airs funèbres.
Sa demeure était-ce ? Alors j’y suis et j’attends
Qu’il daigne répondre à mes attentes du moins pour ce qu’il prétend
Je défierais toute créature intervenant dans mes desseins
Comblerais –je ainsi ma haine par du sang dans mes mains ?
N’était ce pas assez que la dépouille de ces vermines
Trainées depuis ici, et disposées sur l’autel avec la vigne
Vidées de leurs entrailles, ils sont moins fiers maintenant
Que leur chair m’immole, je me sens puissant.
Le temps ne s’arrête guère, il est déjà trois heurs passés minuit
Je vois le croissant de lune dépassant l’horizon, je m’ennui
Puis me dis-je que j’ai peu être commis l’irréparable
Que de part mon délit la société en sera impitoyable
Je m’assois dans sol, perdu, abattu et condamné
Ils feront de moi leur bête de foire, l’abominé
Un sentiment de regret m’envahit, devrais-je fuir pour une telle offense
Envers la morale, pour une chimère une fausse croyance.
Dans ce moment d’écœurement de répugnance de soi
Assis parmi les trépassés repensant cette fausse foi
Qui avait fait de moi son jouet, sa victime
Son commis à la perversion de son immoralité et son crime
J’ai juste été la victime dirais –je, le jouet
De cette entité, de cette lumière qui me rend sourds et muet
Je m’y plaisais en elle, et voyais le monde autrement
Grace à cet œil qui me guide et me rend fort parmi ces démons
Ce monde fut mon tourment, mon cauchemar, mon enfer
Foulé le sol de cette terre souillée par mes semblables et la misère
De leur humanité, de leurs piétés, et de leurs amours
Le destin ne s’avère guère lunatique présageant un malheur proche et lourd
Dans mes pensées, je ne puis remarquer le vent s’agiter
Au loin, parmi l’obscur paysage de cette localité
Ma vue était diminuée par le souffle qui venait percuter mon corps
Il était temps de rentrer, et d’accepter que j’avais tords
Aussitôt me levais-je que je vis une lueur reluire
Au loin, et puis soudain il y’ eut deux dans ma mire
Mon courage dans mes mains, debout, je l’attendais
Fièrement devant le butin que je lui offrais
Cette créature s’approchait déambulant dans les aires
Etait-elle aillée ?serait-ce un volatile ?Alors qu’il n’y ait rien dans ce repère
Ces yeux, cette lumière, etaient celle d’une chouette
Accablé par l’échec m’avançant vers la sortie qu’elle se mit sur mon chemin muette
Nous étions la l’un devant l’autre, dans un silence morne et sinistre
Les lueurs de la lune éclairant son regard feindre le pitre
Elle jubilait, me fixait, et me faisait peur
Elle savait peut être ce qui allait advenir de moi à cette heure.
Des pensées sordides traversèrent mon esprit tourmenté
Je ne puis autrement que de les retenir, quel raté !
Qu’une voie rauque surgit derrière moi réitérant mon nom
Frémissant de peur, que je vis mon ombre tourner rond.
Sa présence était incontestable, il était autour de moi
Sous cet œil à mes pied, il est la, je suis avec lui, lui mon roi
Je venais à lui, mes ennemis comme offrande et ma vie en présent
L’ombre envahissait mon corps à la suite de mon offrande, et je me sentais comme à la maison.
Je sentais un nouveau pouvoir naitre en moi de nouvelles sensations
La lune par sa clarté était de couleur sang, et d’une façon
Mystérieusement sublime, tout ce que je voyais avant devint en feu
J’étais vivant, j’avais réussis, et ca m’émeut.
L’ombre, couvrait entièrement mon corps et mes sens changeant
Du à cet œil, oui à lui , à genou je lui suis reconnaissant
Encore et encore, je suis changé, et je me cède
A jamais, m’enivrant de ce bonheur raide
Cette substance ombreuse quitte mon corps
Emportant avec elle mes faiblesses et mes tords
Ma mollesse et mon humanité pour l’éternité
Avec ce lien je me lie à cet œil en tout aparté.
Je foule à nouveau le sol des trépas changé
Laissant derrière une vie minable et de misérable corps étripé
Tout le bonheur du monde ne pourrait se définir ni apparaitre
Sur mon visage, mais je ne sens plus mon cœur battre !